Pris sur le fait! [ft Johanna)

Tiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii....
Oh non c'est pas vrai!? Encore? Cela fait quoi, trois ou quatre fois que je me réveille parce qu'un de ces horribles moustiques, pour être poli, vient me voler dans l'oreille! Ils n'ont que ça à faire? Essayant de le chasser, je me met un coup dans la joue, avant de finir par râler. C'est bien ma veine. Pourquoi a-t-il fallu que le dernier endroit saint pour l'humanité soit sur une île remplie de moustiques? Les dinosaures c'était déjà bien assez! Et pour le coup, eux je les aime bien.
Je soupire en essayant de me calmer et ferme à nouveau les yeux. Malheureusement, c'est sans succès, je n'arrive pas à me rendormir. Je me relève alors et allume la petite lampe à batterie que j'ai sur ma table de nuit. Une chance que personne ne partage ce bungalow avec moi, je n'ai pas à me soucier de réveiller quelqu'un. Déjà que je viens de débarquer, ce serait le meilleur moyen de me faire des ennemis. Une fois la lumière allumée, j'entreprends de faire la chasse au moustique, mais ce bougre a disparu. Il se fiche de moi? Je soupire une nouvelle fois et ferme les yeux avant de me pincer le nez. Bon il faut que je me calme. En deux jours, j'ai eu ma dose d'actions et d'émotions et ce n'est pas un satané moustique qui va me pousser à bout.
J'attrape quelques habits dans mon sac, je n'ai pas pris encore le temps de les ranger dans mon armoire, ce serait bien que je le fasse, et j'enfile finalement un jean et un tee-shirt blanc, avant de mettre une petite veste en tissu grise. Je glisse la capuche sur ma tête et avec ma lampe en main, je sors du bungalow pour aller vers la tente réfectoire. J'essaie de faire le moins de bruit possible et de ne pas me focaliser sur ceux environnants. Nous sommes dans la nature, et je découvre qu'il y a énormément de bêtes qui vivent la nuit ici, autres que des dinosaures. Je n'y prête pas attention et une fois arrivé sur place, j'essaye de me repérer pour arriver jusqu'au frigo. Je n'allume pas la lumière de la tente histoire de n'alerter personne et après avoir posé ma petite lampe sur une table, pour de un, libérer mes mains et deux, attirer les moustiques loin de moi, j'ouvre le frigo pour essayer de trouver quelque chose à manger. Il faut que je m'occupe. Ah, il y a du fromage, c'est pas mal ça! J'avais oublié que Claire avait oublié les aliments que j'avais apportés et que nous n'avions pas tout mangé. C'est ma chance! Au moment où je met ma main sur le petit emballage, un bruit résonne derrière moi et je me retourne en un bon. J'essaye de déterminer ce qui m'a sorti de ma recherche de nourriture quand il me semble apercevoir une silhouette un peu plus loin. Merde!

Pando

Elle aimait la nuit pour tout un tas de raisons. Notamment parce que la nuit, tout était calme. Seul le bruit de cette nature sauvage autour de vous se faisait entendre à ce moment-là et c'était ressourçant. Aussi bizarre que cela pouvait paraître. Johanna aimait la nuit et c'est pour cette raison qu'elle s'était proposé pour les gardes de nuit, là ou quasiment tout le monde y aller a reculons. Parce que la nuit était synonyme de plus de difficulté dans leurs esprits. Ses expériences précédentes lui avaient appris que de jour comme de nuit, c'était la même chose. Ce n'étaient pas les mêmes dinosaures qui étaient en activité, mais le danger restait le même.

Prise d'une fringale, surtout parce qu'elle n'avait pas pris le temps de manger avant sa prise de poste, Johanna s'était rendue sous la tente du garde-manger et avait récupéré deux, trois choses dans le frigo pour se restaurer avant de repartir sur sa garde. Elle espérait simplement que Markus ne le saurait pas, sinon elle était sûre que ça finirait définitivement a ce qu'il ne la prenne pas au sérieux. Seulement, elle n'avait pas mangé parce qu'elle avait aidé Claire justement avant sa prise de poste, ne prenant donc pas le temps de manger un bout. Et un agent de sécurité affamé était un agent qui n'était pas dans ses pleines capacités pour travailler. Donc, dans un sens, elle se gardait opérationnel en faisant cela. Et elle prenait garde a ne pas trop manger pour être sûr de ne pas tomber dans le piège du coup de barre pour la suite de sa nuit.

Puisqu'elle était seule, elle s'était mise à l'aise, le cul visé sur une chaise et ses pieds croisés reposant sur sa voisine, d'une façon nonchalante. Depuis le temps qu'elle se trouvait dans le noir elle y voyait très bien et n'avait pas besoin de laisser penser qu'elle se trouvait ici avec un faisceau lumineux quelqu'il soit. Et lorsqu'elle avait entendu du bruit à l'extérieur de la tente, elle avait tendu l'oreille, mais n'avait pas bougé d'un iota. Même lorsque la silhouette masculine était entrée sous la tente et avait tracer directement vers les frigos sans même s'apercevoir qu'elle se trouvait sur sa gauche. Bien que très vite, elle avait fini par se trouver dans son dos au moment où il avait atteint le frigo.

Johanna avait laissé en suspend sa dégustation du yaourt qu'elle tenait entre les mains, ayant reposé la cuillère silencieusement dans le pot et elle avait sourit en observant l'homme qu'elle voyait pour la première fois fouiller en quête de nourriture. À l'aide du talon de sa chaussure, elle venait pousser le sac qu'elle avait placé sur la table face à elle, et dans un bruit sourd, il s'écrasait au sol. « Vous savez qu'un vol de victuailles dans le frigo est passible d'une convocation devant la directrice et que le dernier à avoir fait cela, c'est vu renvoyer sur le continuent avant même d'avoir eu le temps de dire ouf ! » Achève t'elle avant de manger une nouvelle cuillère de son yaourt, d'une voix très calme. Est-ce qu'elle s'amuse de cette situation ? Parfaitement ! Mais a son âge, on ne la changera plus...

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AVATARS SUR BAZZART

Un bruit sourd, un frisson qui s'empare de mon corps déposant un chemin de chair de poule de haut en bas de mon dos. Est-ce que c'est le bruit de quelque chose qui tombe au sol que je viens d'entendre? Sans doute un animal qui a du s'infiltrer dans la tente, un petit singe ou je ne sais quoi... rien n'indique qu'il s'agirait d'autre chose, et les dinosaures sont censés être dans une zone extérieur au campement.....
« Vous savez qu'un vol de victuailles dans le frigo est passible d'une convocation devant la directrice et que le dernier à avoir fait cela, c'est vu renvoyer sur le continuent avant même d'avoir eu le temps de dire ouf ! »
Je sursaute en entendant cette voix, à la fois choqué d'avoir été découvert, mais aussi que ce soit une nana. Moi qui pensait que la nuit cette île pourrait effrayer les dames, je me suis trompé comme un bleu.
Je referme alors le frigo avec mon pieds, le fromage toujours dans ma main, les yeux fermés avant de lâcher un petit soupire. Pour une première soirée, je dois avouer que je fais fort, me faire surprendre comme ça, et surtout, risquer de repartir d'où je viens simplement parce que mon ventre fait des siennes....
Je regarde la silhouette à l'autre bout de la tente, mais la noirceur de la nuit m'empêche de réellement voir son visage, et ma lampe déposée un peu plus tôt n'éclaire pas assez. Je me rapproche prêt à me justifier quand il me semble entendre un bruit différent de tout à l'heure, ressemblant à... un yaourt? C'est exactement ça, un yaourt que l'on racle avec une cuillère... Est-ce une blague? Soit cette femme a des pouvoirs plutôt grands sur cette île, lui permettant d'enfreindre les règles, soit.... Elle se moque ouvertement des règles et se moque de moi.
Je me rapproche alors encore un peu plus jusqu'à attraper ma lampe pour me rapprocher d'elle. Je ne la connais pas, je ne sais pas qui elle est, et ça se trouve, je me dirige vers une mort certaine parce que je l'ai surprise entrain de manger et qu'elle serait prête à m'éliminer pour ne pas avoir à retourner parmi les zombies.
« N'est-ce pas de la victuaille aussi ce que vous avez là? Peut-être que nous pouvons trouver un terrain d'entente.... Après tout, je pense pouvoir affirmer que vous n'avez pas plus envie que moi de retourner là bas.... Et puis.... C'est moi qui ai amené cette tome. Un morceau? »

Pando

Elle sourit, autant dedans que dehors la jeune Dearing ! Ça l'amuse ce genre de petite scenette. Et comme cela n'arrive pas souvent, ça l'est encore plus à cet instant. Surtout lorsqu'elle voit les épaules de l'homme se tendre à travers la lumière du réfrigérateur. Il a l'air jeune. Du moins pas plus vieux qu'elle en tous les cas, mais c'est difficile à dire puisqu'il fait nuit noire et ils y retombent totalement lorsqu'il referme la porte du frigo. Johanna reprend là où elle en était de son yaourt, bien que pour simple repas cela ne fait tout de même pas grand-chose dans le ventre. Même pour elle qui n'est pas bien épaisse. L'homme s'avance alors dans sa direction et finit par sortir une lampe torche et il manque de lui retirer deux dixièmes à chaque œil. Par réflexe Johanna lève une main pour contrer le faisceau lumineux qui agresse ses rétines. « T'as pas appris qu'on met jamais une lumière dans la gueule des gens ? » Qu'elle peste en plissant les yeux jusqu'à ce qu'il baisse enfin sa lampe. S'il veut se la jouer flic il va être servi !

Lorsqu'il parle enfin, Johanna sourit à nouveau tout en l'écoutant, posant lentement son pot de yaourt à présent vide sur la table. Son sourire s'étire même de plus en plus alors qu'elle croise à présent les bras sous sa poitrine. « Non, merci, j'viens d'exploser mon quota de laitage pour le mois avec ce yaourt. » Elle penche un peu la tête avant de soupirer et de se redresser, retirant ses pieds de la table, mais gardant tout de même les bras croisés, qu'elle pose sur la table à présent tout en le regardant droit dans les yeux. « Et bien je pense pouvoir affirmer que si j'explique à ma cousine que ce simple yaourt était en remplacement de ma ration pour le dîner. Ce dernier que je n'ai donc pas pris avant ma prise de poste tout à l'heure... » Elle joue un peu des épaules, faisant même un peu la moue avec ses lèvres. « … et donc je pense qu'elle ne me fera pas retourner sur le continent. Maintenant, je suis bien curieuse d'avoir votre version, que ce fromage soit ramenée ou non par vous. » Évidemment, elle est toujours en train de le faire marcher. Et le pire, c'est qu'il semble y courir littéralement et ça lui plaît clairement à la petite brune ! En tous les cas, elle se demande qui il peut bien être, il n'était pas sur le bateau qui l'a emmené sur l'île. Elle en est sûre ! Elle l'aurait reconnu. Elle est plutôt physionomiste dans son genre la demoiselle.

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« Non, merci, j'viens d'exploser mon quota de laitage pour le mois avec ce yaourt. »
J'acquiesce et continue de me rapprocher pour finalement la voir retirer ses pieds de la table mais y placer ses bras croisés, afin de mieux m'analyser. Est-ce que cette fille fait partie de la sécurité de l'ile? Parce que j'ai sérieusement l'impression d'être devant un flic. Non pas que j'ai déjà été interrogé par un policier même avec les bêtises de gosse que je faisais, le simple fait de dire mon nom me donnait droit à un retour à la maison pour une bonne réprimande, juste pour la honte causée d'avoir été ramené par un flic. Du coup, pour un premier interrogatoire, je dois avouer être déstabilisé, du fait que ce soit une femme, et parce que je ne vois foutrement rien. Je n'aime pas voir qui me parle.
« Et bien je pense pouvoir affirmer que si j'explique à ma cousine que ce simple yaourt était en remplacement de ma ration pour le dîner. Ce dernier que je n'ai donc pas pris avant ma prise de poste tout à l'heure... »
La cousine doit être haut placée ici pour qu'elle tienne un discours pareil, et un instant, j'essaye de discerner un peu son visage, mes yeux commençant à s'habituer. Mais son visage ne me dit rien, si elle a une cousine qui lui ressemble ici, elles ne doivent pas avoir beaucoup de ressemblance. Mais bon, en même temps, je suis arrivé hier, comment aurai-je eu le temps de regarder le visage de tout le monde.
« … et donc je pense qu'elle ne me fera pas retourner sur le continent. Maintenant, je suis bien curieuse d'avoir votre version, que ce fromage soit ramené ou non par vous. »
Oh merde je viens de comprendre. Sa cousine, c'est Claire Dearing, la directrice. Sa phrase de tout à l'heure, le fait qu'elle s'autorise à manger un yaourt, bon certes comme elle l'a souligné, c'est son diner.... mais il n'empêche que.... Que rien. Je suis comme un idiot devant elle parce que je n'ai pas de bonne raison.... Autant dire la vérité, et souligner le fait que je n'ai pas eu le temps d'apprendre les règles du campement étant arrivé hier.
« Ok Ok..... Ok je sais que je suis en tord, mais je suis arrivé hier, et cette île est..... Sérieux ya combien de moustiques aux alentours? J'ai l'impression d'être leur bout de fromage au milieu de la nuit.... »
Je n'ose même plus l'ouvrir mon fromage, persuadé d'être en mauvaise posture et que je vais devoir retourner la bas. Mais est-ce que Claire Dearing renoncerait à mon hélico? Ah, ça c'est moins sur. Peut-être que je vais manger un petit bout finalement..... Oui. Je débale un peu le fromage pour en couper une simple petite tranche et refermer le paquet. Il me faut bien ça.
« Après avoir quitté le continent en hélico j'ai pensé venir ici et apporter mon aide. Et entre les moustiques et rentrer à ce qui était chez moi avant tout ça, je préfère de loin les moustiques. Mais j'ai besoin de force pour faire face à ces bêtes horriblement carnivores.  »
Je croque dans mon petit bout de fromage et je soupire de bien être, c'est tellement bon et ça soulage un peu mon coeur durant quelques secondes.
« Les moustiques, hein, pas les dinosaures. »

Pando