Plus qu'un lien de sang, un lien de coeur! (ft Johanna)

Assise sur le grand fauteuil de bois, le regard plongé vers l'océan, je plonge quelque peu mes pieds dans ce sable brulant en inspirant fortement. Un peu de calme n'est pas de refus avec tout ce qu'il se passe en ce moment. Depuis le début des travaux de la réserve, je n'arrête pas de courir, et de répondre aux questions ... et bien de tout le monde. A croire que je suis la seule à tout savoir ici.... Bon je sais très bien que ce n'est pas pour mes connaissances que tout le monde se réfère à moi, mais parce que je suis la directrice et que je suis.... perfectionniste? oui c'est le moins qu'on puisse dire. Je crois qu'avec le temps, tout le monde a commencé à me connaitre et me comprendre, et voir aussi que je ne suis pas qu'une directrice mais un être humain qui peut être tout à fait sociable... quand je veux. Heureusement, certains savent comment je fonctionne et que ce n'est pas parce que je râle que je suis une horrible femme.
Le virus a rajouté aussi son lot de stresse et de questions, de choses à gérer, de personnes à rassurer, à accueillir.... bref, je dois avouer qu'aujourd'hui, je me sens particulièrement à plat, et j'ai envie de prendre un peu de temps pour moi. Owen a bien vu quelque chose clochait et m'a demandé ce que j'avais. J'avoue que sur le coup, je me suis sentie comme une idiote, comme une enfant qu'on cherchait à réprimander sur la bêtise qu'elle avait commise et cachée. Je n'ai rien réussi à avouer si ce n'est que tous les récents événements m'avait épuisée. Il a souri, m'a embrassée et m'a conseillée de prendre un peu de temps pour me recentrer, qu'il gérait la situation. Je ne peux rêver mieux pour partager ma vie, pour partager mon monde. Alors tout naturellement, je lui ai demandé s'il pouvait passer un mot à Johanna pour lui dire de me retrouver sur la plage pour un moment en famille. Depuis qu'elle est là, nous avons eu nos retrouvailles, mais nous n'avons pas eu l'occasion de passer du temps seulement toutes les deux pour autre chose que du travail. Et je crois que j'en ai besoin. J'ai besoin de retrouver mes racines, et d'oublier un peu les responsabilités que nous avons ici en étant les derniers représentants de l'humanité.

Une petite brise vient faire valser quelques mèches de mes cheveux qui finissent par s'emmêler devant mon visage et je les remet correctement derrière mon oreille pour regarder ma petite cousine qui se rapproche sur ma droite. Bien elle a eu mon message c'est bien, je savais que je pouvais compter sur Owen. Je lui fais un grand sourire et vérifie que la petite glacière que j'ai préparée avant de partir est bien là. Ce n'est pas comme si j'avais vérifié déjà deux fois mais sait-on jamais, des fois que ma tête me joue des tours et vienne gâcher ce moment.
« Salut Dearing! »

Pando

Et voilà, tu étais de retour. Vous étiez de retour ! Toi, Ivy, Claire, Nate, Owen... Chaque nouvelle aventure sur cette île ou sa voisine se suivaient, mais ne se ressemblaient jamais. En tous les cas, tu étais bien, malgré le danger et la précarité ! Même le doux son des réprimandes ou des demandes de Claire au loin sur le site avait manqué à la jolie brune. Elle avait le sentiment que c'était même encore plus prenant que les fois précédentes. Ça la prenait carrément aux tripes ! Et le fait que Claire était tout ce qu'il lui restait comme famille, en véritable lien de sang, ne lui semblait pas y être totalement pour rien. Elle ne savait pas de ce qu'il leur restait de famille du côté de Claire. Johanna n'avait pas encore osé posé la question depuis qu'elle était arrivée sur l'île. Elle avait bien trop peur de la réponse... Ce monde avait tellement changé, qu'elle ne savait pas si elle était capable de perdre encore des gens qu'elle avait connu. Des gens qu'elle a pu serrer dans ses bras et aimer. Elle préférait rester dans l'ignorance quelque temps encore, même si, elle le savait parfaitement. Ce n'étais que faire reculer l'échéance.

Elle venait de se réveiller de sa nuit, en pleine journée, lorsqu'elle avait croisé Owen qui lui avait dit que sa cousine souhaitait la voir et qu'elle l'attendait sur la plage. La brune avait acquiescé avant de lui envoyer une vanne dans les dents, il lui avait gentiment répondu sur le même ton de l'humour avant de retourner a ses activités, laissant ainsi a Johanna la possibilité d'aller se décrasser. Bien que la chaleur et l'humidité environnante n'aller pas la garder propre bien longtemps. C'était bien la seule chose qu'elle n'avait pas regrettée sur le continent. Ça et les moustiques ! Mais avec l'expérience, elle avait appris les techniques pour avoir moins des mini parasites suceurs de sang.

Elle se presse pour ne pas trop faire attendre sa cousine, qui doit sûrement avoir encore pas mal de travail. Sans parler que tu n'as pas non plus des milliers d'heures puisque tu es de nouveau de garde la nuit qui arrive. L'oiseau de nuit qu'elle es s'est évidemment proposé pour être principalement de garde les nuits. Bien que son nouveau chef, Markus, à l'air du même acabit que ta cousine. Il a sûrement accepté parce que c'est la tache la moins dangereuse. Elle le soupçonne déjà de ne pas te prendre au sérieux. À peine est-elle arrivée aux abords de la plage que Johanna avait retirée ses chaussures, plongeant ses orteils dans le sable chaud. Elle avait fermé les yeux et profitait de cette sensation si agréable, tout en inspirant une grande bouffée d'air marin. À cet instant, elle aurait presque pu oublier que le monde était à présent un chaos total. Sur cette île, elle se sentait privilégiée. Un soupire traversa ses lèvres. Elle se forçait à ne pas penser a tout ses gens, encore vivant sur le continent, lutant pour leur survie et qui n'avaient peut-être même pas entendu parler de l'appel de Claire pour venir se réfugier sur l'île. Peut-être que certains autres l'avaient entendu, mais avaient préféré la vie là-bas a celle ici avec les dinosaures...

Johanna voyait sa cousine au loin, assise sur un fauteuil en bois. Un deuxième se trouvant à côté, libre comme l'air. L'attendant avec impatience, afin qu'elle pose son divin cul dessus. Ce détail n'étant que son opinion personnelle évidemment. Elle prend le pas et s'avance en direction de Claire. Celle-ci remarquant son approche et la saluant lorsque la brune est suffisamment près pour l'entendre malgré les remous de la mer face à elles. « Salut Dearing. » Qu'elle répond avec un large sourire. « Alors comme ça, tu t'autorises des vacances ? » Qu'elle lui demande en venant s'asseoir sur le fauteuil libre aux côtés de sa cousine. « Si c'est un traquenard pour me coller un nouveau ou me parler des relations sexuelles, sache que t'es en retard pour le second choix et pour le premier t'as pas besoin de m'offrir une vue mer pour que j'accepte ! » Dit-elle en regardant la mère, un nouveau sourire sur les lèvres.

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