Pseudo: Ethana Age: 29 ansDisponibilités: 5/7 Comment as-tu connu le forum? C'est moi qui l'ai fait ! Quelque chose à dire? As-tu un Double compte? Claire Dearing

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La peur, voilà bien un mot qui n'entre pas en compte dans la tête de la petite blonde. Fille d'un officier de police et d'une avocate, elle a grandi dans un environnement où le courage et la droiture était le maître mot. Dès son plus jeune âge, on lui a appris à ne pas se laisser faire, à montrer à ceux qui veulent se moquer, qu'ils n'ont rien à y gagner, car elle n'est pas affectée. Cela aurait pu marcher, sur une enfant qui n'avait pas dix ans. A cet âge là, les copains et le regard des autres commence à être le plus important, parce qu'on a pas envie de se retrouver tout seul dans la cours de récré. Ivy Moore était loin des traits de caractère de son père, bien trop sensible et bien trop gentille. Sa mère avait bien essayé de la rendre plus forte et plus sévère, elle n'en démordait pas. Elle était comme ça, douce et serviable, prête à tout pour se faire aimer des autres. Même faire des choses stupides comme escalader une immense cage à poule. Elle n'avait pas pleuré quand elle s'était retrouvée au sommet et que personne ne venait la chercher. Mais elle l'avait fait quand ils étaient tous partis jouer plus loin, l'oubliant là comme si elle n'était rien. Elle ne montrait rien, jamais en public, jamais devant ses parents, qui lui auraient sans hésiter sorti le fameux « Je t'avais prévenue ». En grandissant, année après année, Ivy a commencé à s'endurcir. Les mots de ses parents prenaient tout leur sens quand à l'adolescence, les moqueries et les jalousies se font le plus présentes. C'était devenu le quotidien, les batailles pour un garçon, les plus beaux vêtements... Mais tout ceci, Ivy s'en fichait. On le lui avait bien assez répété, elle était jolie, et elle n'avait pas besoin de plus. L'info n'était pas passée dans l'oreille d'une sourde, et grâce à ça, les remarques des autres ne l'atteignaient plus. A ce moment là, Ivy a commencé à se plonger dans la lecture, passant beaucoup de temps à la bibliothèque au lieu de courir après les garçons. C'était là la différence. Elle était naturelle, et ne pensait qu'à une chose, son avenir. Elle était bonne élève, écoutait en classe, et petit à petit, elle s'était découvert un goût prononcé pour la science, la biologie et la médecine. Elle aimait la complexité qui se cache en toute chose, et savoir décoder toute forme de vie et comment s'en servir pour la soigner. C'était là encore, une différence avec ses amies.
A quatorze ans, elle a eu la joie de devenir grande-soeur. Elle avait désormais un petit-frère appelé Nathan et elle avait compris ce que c'était d'avoir quelqu'un sous sa responsabilité. Elle prenait ce rôle de grande-soeur très au sérieux et elle voulait montrer à ses parents qu'elle avait changé.

Quand elle est entrée au lycée, elle s'est retrouvée seule, ses amies n'étant pour la première fois, pas dans sa classe. Ivy aurait pu en être attristée, mais ce n'était pas le cas. Et ce simple constat ne l'a pas choquée plus que ça. Elle s'est fait de nouveaux amis, pendant que les anciennes avaient fait de même. Faisant partie de plusieurs clubs, elle était devenue celle qui connaissait le plus de monde dans son petit lycée, l'une des plus populaires. Mais ça, elle ne l'avait pas choisie. Elle était celle qu'on voulait dans son groupe durant les TP de science, et celle qu'on interroge sur le dernier livre imposé. Son temps à la bibliothèque avait vite été partagé et elle s'était mise à donner quelques cours particuliers. Ses parents étaient plutôt fiers de voir que désormais, leur fille était respectée. Enfin, respectée par ceux qui étaient comme elle. Lina, l'une de ses anciennes amies du collège, et amie de voisinage, était revenue vers elle en seulement quelques mois. La vision d'une Ivy qui n'avait pas besoin d'elle lui était peut-être trop dure à digérer. Mais bien sûr, la bonté d'Ivy allait la perdre. Elle lui avait laissé une nouvelle chance, était redevenue sa super copine et sortait assez souvent le soir, dans la limite du raisonnable. Son père ne l'aurait jamais laissé faire, ou alors il l'aurait fait surveiller par tous les agents de la ville. Elle lui avait présenté son groupe d'amie, mais Ivy y avait vu là une système pour être « celle qui permet à Ivy de se faire de nouveaux amis ». Car avec Lina tout était calculé. Très vite, Ivy s'est sentie bien, intégrée, aimée. Elle a fait la rencontre de Dylan, le beau gosse du groupe qui avait un penchant pour les livres et la biologie. C'était impressionnant de tomber sur un mec pareil dans le groupe de Lina. Il sortait un peu du lot quand on oubliait son physique à tomber. Il était drôle, intelligent et agréable. Elle adorait discuter avec lui. Très vite, elle s'est mise à connaître ce que c'était que tomber amoureuse, sans jamais osé l'avouer. Pas même à Lina. Elle l'avait gardé pour elle. Cela aurait pu être une belle histoire, malheureusement, tout n'est pas toujours rose dans la vie.
Un soir, alors qu'ils étaient tous de sortis durant les vacances d'été, la petite bande sortait du cinéma, quelques boissons à la main, riant si fort qu'ils auraient pu déranger le monde. Arrivés non loin d'un parking, ils avaient remarqué qu'un homme avait laissé sa voiture ouverte, et le contact allumé, le temps d'aller se soulager. Les paris avaient alors commencé sur qui serait capable de prendre la voiture. Lina, qui avait depuis peu compris que son amie avait des vues sur le beau gosse du groupe, avait alors tout fait pour qu'Ivy se propose. « Non Ivy est trop sage, elle n'est pas cap ». C'était trop pour la blonde, qui premièrement, n'aimait pas qu'on la rabaisse devant tout le monde, et qui deuxièmement, n'avait jamais apprécié qu'on la pense "pas cap". C'était un jeu auquel elle ne refusait jamais de jouer. Elle s'était donc lancé à toute vitesse vers la voiture, alors que l'homme un peu bourré n'avait pas encore fini son affaire. Elle voulait qu'on la remarque, que Dylan la remarque et que Lina arrête de la pousser à bout. Elle était montée dans le véhicule, doucement, avait commencé à se placer correctement et avait appuyé sur la pédale d'accélération. Heureusement pour elle, la voiture était automatique, et elle n'avait pas à se préoccuper du levier de vitesse. Elle n'avait pas encore fait assez d'heures de conduite avec son père pour se débrouiller seule. Durant quelques secondes, elle était contente d'elle, mais cela ne dura pas. Un mur. La voiture s'arrêta net, alors que le fracas de la carrosserie s'éclatant avait fait sursauté tout le monde. Le propriétaire du véhicule était arrivé en courant, avant de se rendre compte que la place du conducteur était prise. Il avait attrapé la blonde, qui s'était mise à crier à l'aide pour que ses amis viennent l'aider. Mais personne n'était venue, si ce n'est la police, prévenue par des passants et le conducteur.  Elle avait pris un sacré savon par son père, car avec la chance qu'elle avait, c'était lui qui avait été envoyé sur les lieux. L'homme l'accusait de tentative de vol, et elle avait expliqué la situation. Heureusement pour elle, son père avait réussi à calmer le propriétaire en lui promettant qu'Ivy paierait de sa poche les réparations s'il acceptait de ne pas porter plainte. Ce qu'il avait fait. Après ça, les parents d'Ivy, très déçus par le comportement de leur fille, l'avaient envoyé vivre pendant un an chez l'une de ses tantes, connue pour être encore plus stricte qu'eux, et intransigeante. La blonde était partie au canada, coupée de tous ses amis. Elle avait continué sa scolarité là bas, avait fait de nouvelles rencontres, et perdu toute confiance envers ses amis. Elle avait essayé plusieurs fois de les contacter, avec des lettres, puisque son téléphone avait été confisqué, mais jamais elle n'avait de réponse. Un an sans nouvelles, c'était long. Très long. Quand elle était revenue, elle s'était rendue compte qu'ils l'avaient oubliée, que Dylan et Lina sortaient ensemble, et qu'elle, elle était mise de côté. Elle avait demandé à Lina de parler à ses parents, de leur expliquer que c'était elle qui lui avait lancé ce stupide défis, mais elle avait refusé. « Je ne vais pas prendre à ta place. » Ivy avait eu mal ce jour là. Elle avait pleuré, avait hurlé, et s'était juré, que plus jamais on ne la prendrait pour une idiote.


Rentrée à l'université pour deux, elle s'était consacrée à ses études scientifiques, se plongeant au maximum dans ses bouquins. Elle avait de nouveaux amis, et tout allait bien pour elle. Elle s'était spécialisée dans la biologie de laboratoire, avec un attrait certains pour la recherche. Elle aimait l'idée de soigner des gens, de trouver des remède pour des maladies que l'on pense incurables, et surtout, elle voulait faire de grandes choses. Elle se servait souvent de son chat « Plume » pour ses exposés et ses recherches. Quand elle a eu son diplôme universitaire, elle a enchainée avec une école d'infirmière, pensant que connaitre les bases en médecine pourrait lui être utile pour ses recherches. Un jour, alors qu'elle surfait sur le net, elle avait vu passer des pubs pour un recrutement à Jurassic World. C'était un rêve de gosse qui se déroulait devant elle. Alors elle devait se préparer un dossier en béton pour avoir la chance d'aller travailler là-bas. Malheureusement pour elle, cette année là a été un tournant monumental pour le parc avec la catastrophe de l'Indominus, un spécimen créée qui avait fait des ravages après son évasion. Ivy avait été dévastée par la nouvelle, renonçant à l'un de ses plus grands rêves. Mais cela lui avait permis de continuer ses études de médecine, qu'elle aurait sans doute abandonnées si l'occasion d'aller sur Jurassic World s'était présentée. Dans un sens, c'était le destin qui avait joué carte sur table avec elle.

Quand elle a eu vingt-quatre ans, elle a appris que ce parc qu'elle aimait tant, étant en reconstruction et qu'ils avaient besoin de personnel. Elle avait saisi l'occasion, avait regardé le site des annonces d'emplois et avait postulé pour le centre médical. A ce moment là, elle n'avait pas de petit-ami, ses amis avaient commencé leur vie, alors elle n'avait pas peur de tout quitter pour y aller. Ce qu'elle avait fait. C'était là une occasion qui ne se reproduirait pas. Très vite, elle s'est sentie chez elle, au milieu de tous ces fans de dinosaures. Elle a fait de très bonnes rencontres, et s'est liée d'amitié avec Johanna, la cousine de la directrice. Rapidement, les deux jeunes filles devenaient inséparables, presque fusionnelles. Devenue sa meilleure amie, Johanna avait pris une très grande place dans le cœur de la jolie blonde. En 2016, alors que la reconstruction battait toujours son plein, Ivy s'est retrouvée seule durant quelques temps, Johanna ayant disparu de l'île sans même prévenir personne. Elle avait emporté ses affaires, avait donné sa démission à Claire et avait filé. Ivy avait eu très mal, ne sachant pas du tout où la brune était. Mais heureusement pour elle, cela n'avait pas duré, et elles s'étaient de nouveau retrouvées au retour de sa meilleure amie. Elle lui avait expliqué avoir eu besoin de se ressourcer, de se retrouver seule avec les quelques soucis qui lui étaient tombés dessus. Dès ce moment là, Johanna et Ivy se sont mises à partager leur chambre, comme si c'était une évidence. Elles ne se sont plus lâchées. Quand Claire, la directrice et cousine de Johanna a été licenciée par la Masrani Corp, alors qu'aux yeux de la blonde, elle était celle qui se démenait le plus pour que la reconstruction du parc se passe dans la norme et la sécurité, les deux jeunes filles ont pris la décision de partir elles aussi. Elles ne pouvaient pas rester si Claire n'était plus là. Elles sont retournées sur le continent, mais la vie qu'elles avaient eu sur Isla Nublar avait été tellement spéciale, qu'elles n'avaient pas pu se résoudre à se poser pour entamer une nouvelle vie. Elles avaient trouvé un vieux van, qu'elles avaient aménagé de sorte à pouvoir vivre dedans avec tout le confort dont elles avaient besoin, et elles avaient entrepris de faire le tour du monde avec. Vivant de peu de choses, elles n'étaient pas de celles qui ont besoin de luxe et de paillettes, et leur petite maison sur roues leur convenait parfaitement. Elles faisaient quelques haltes de plusieurs semaines, travaillant dans des petits bars, restaurants, campings, pépinières, pour pouvoir faire assez de courses pour se nourrir. C'était une vie simple, une vie qu'elles adoraient. Elles étaient ensemble, c'est tout ce qu'il y avait besoin de savoir. Cela a duré deux ans. Deux ans magiques. Quand Claire, qui avait tout de même gardé contact avec sa cousine a énoncé qu'elle mettait en place une réserve naturelle pour dinosaures, les deux meilleures amies se sont regardées pour chercher la réponse qu'elles attendaient dans les yeux de l'autre. Le projet qu'elle connaissait déjà était magnifiques, mais de savoir que c'était finalement concrétisé, elles étaient prises d'une émotion indescriptible. C'était au final, ce qui devait être écrit. Elles allaient retourner là bas, enfin sur l’île voisine, et reprendre leur vie là où elles l'avaient laissé. Les dinosaures faisaient partie d'elles, et elles ne se voyaient pas vivre ailleurs. C'était leur place, leur maison. Elles n'avaient pas eu besoin de réfléchir longtemps, et n'avaient pas eu besoin de postuler officiellement. Pas d'entretien, pas de tests. Elles avaient leur place. Elles avaient commencé à travailler pour la DPG avec Claire, préparant le projet pour qu'il soit parfait aux yeux de tous. Durant deux ans, elles oeuvraient pour le bien et le bonheur des dinosaures.
Ivy avait énoncé le souhait de retourner voir un peu sa famille avant de se rendre sur l'île, décalant son voyage à quelques semaines voir quelques mois. Ses parents étaient heureux de la voir, même s'ils trouvaient que sa vie sur les routes était un peu trop démesurée à leur gout. Son petit frère Nathan était fier d'elle, de voir qu'elle se débrouillait seule et surtout, il aimait qu'elle lui raconte ses histoires passées sur Isla Nublar. Il adorait les dinosaures autant qu'elle, et il rêvait parfois qu'il y retournait avec elle, plongeant dans le monde qu'elle avait vécu. A seize ans, Nathan était un jeune homme accro à l'adrénaline et aux grosses bestioles.
Malheureusement, Ivy qui avait manqué de sa famille durant très longtemps était restée plusieurs mois chez eux, profitant au maximum, et retardant la séparation au maximum. Mais ce jour devait arriver. Johanna devait arriver, elle l'avait eu au téléphone et elles s'étaient donné rendez-vous devant la gare. Il était évident qu'elle partait avec le van, mais la gare était l'endroit le plus simple pour se retrouver. Ivy avait pris ses affaires, et attendait tranquillement avec ses parents prêts à lui dire au revoir. Mais la vie est pleine de rebondissements. Le virus a commencé à frapper autour d'eux, et elle a senti son sang bouillir entre ses veines tant la peur l'avait prise. Elle n'avait pas peur des dinosaures, mais là, cela dépassait tout ce qu'elle connaissait. Des zombies, c'était invraisemblable, et pourtant, elle avait vu assez de films pour savoir à quoi ils ressemblaient. Mais comment c'était possible? Ils avaient commencé à courir pour se cacher, et elle avait appelé Johanna. Pas de réponse. Et s'il lui était arrivé quelque chose? Elle s'était dit qu'elle ferait monter tout le monde dans le van pour les mettre en sécurité, mais si Jo avait eu un problème, elle ne le pourrait pas. Rien que l'idée de la savoir en danger ne lui plaisait pas, mais elle n'avait pas le choix, sa famille était là avec elle, et ils étaient au beau milieu d'un carnage.
Ils fallait qu'ils bougent, qu'ils aillent s'enfermer quelque part, et ne pas rester dans la rue. Alors ils avaient bougé, ils avaient fait quelques mètres, mais ils n'avaient pas réussi. Des cris déchirés avaient surprise Ivy qui s'était retournée, pour poser les yeux sur sa mère qui s'était fait attraper par un contaminé, et son père avait hurlé pour aller l'aider. Ivy avait essayé de faire un pas, mais il lui avait ordonné de fuir, de prendre son frère et d'aller se mettre à l'abri. Au fond, il savait qu'ils ne pourraient pas y arriver en restant groupés. Ivy avait refusé, mais il lui avait donné un ordre. Nathan semblait tétanisé à ses côtés, accroché à son bras. Alors elle avait foncé, sans un dernier regard.
Le trajet avait été horriblement long et éprouvant, afin de ne pas se montrer, se faire contaminer ou même manger. Ils étaient épuisés, mais ils continuaient. Ivy savait qu'ils devaient rejoindre le bateau, elle se doutait que Johanna ferait la même chose. C'est un peu à ce moment là qu'elle a commencé à douter, mais Nathan avait trouvé une petite radio portable dans la vitrine d'un magasin et s'en servait pour connaitre les dernières nouvelles. Un message de Claire tournait parfois en boucle, en annonçant que l'île serait un refuge pour l'humanité et que les survivants devaient rejoindre les ports cités à certaines dates. Cela leur avait pris plusieurs mois à rejoindre le point de ravitaillement du bateau, mais ils avaient fini par y arriver. Isla Sorna, Claire, et surtout Johanna.... sa maison était à porté de main, bientôt, elle serait loin de ce cauchemar et retrouverait sa vie d'avant. Enfin non, plus rien ne serait comme avant, elle le savait. Mais elle savait que désormais, elle n'était plus responsable que d'elle, mais de son frère également.